Tuesday, March 10, 2015

Les égouts de Los Angeles

C'est en lisant le billet de Keisha sur le dernier roman de Michael Connelly, Ceux qui tombent, que j'ai réalisé que je n'avais jamais vraiment mis le nez dans les enquêtes d'Harry Bosch. Connelly a créé un second personnage, Mickey Haller dont j'avais vraiment aimé les enquêtes. Il faut dire qu'une adaptation cinématographique d'un des romans (The Lincoln Lawyer) avec Matthew McConaughey avait fini de me convaincre. Mais Keisha vantait si bien le premier héros de Connelly, Hieronymus "Harry" Bosch que j'ai finalement pris le temps de rechercher ses romans (en poche et en seconde main). 

Si j'en ai trouvé plusieurs, j'ai presque sauté de joie en trouvant le premier roman mettant en scène Harry Bosch Les égouts de Los Angeles (The black echo), publié il y a vingt ans, en 1993. Dorénavant, je cherche les suivants (je veux les lire dans l'ordre chronologique). 

L'histoire ? Un corps a été retrouvé dans une canalisation du barrage de Mulholland à Los Angeles, un dimanche matin. Pour les premiers arrivés sur place, pas de doute, il s'agit du cadavre d'un camé, mort par overdose. Mais l'inspecteur d'astreinte ce jour-là, Harry Bosch n'est pas de cet avis surtout lorsqu'il identifie la victime : Meadows, un ancien "rat de tunnel" avec qui Bosch avait fait la guerre au Vietnam, vingt ans plus tôt. 

Très vite, Harry va réaliser qu'il a mis, sans le savoir, le doigt sur une machine infernale. Les Affaires Internes sur le dos,  suite à une bavure qui l'avait vu muté d'office à la criminelle l'année précédente, après dix ans de bons et loyaux services de l'unité Cambriolages du centre- ville, le policier ne va pas lâcher l'affaire, même lorsque le FBI s'en mêle. Ce premier roman, permet en un seul volume, de donner au lecteur un avant-goût du passé du héros, flic proche de la quarantaine, célibataire. Bosch est le fils d'une prostituée assassinée, viré de son ancienne unité, affecté aux Homicides, Hieronymus est un enfant des institutions : l'aide à l'enfance, les foyers, puis l'armée et enfin la police.

"Harry n'était pas un colosse. Il mesurait moins d'un mètre soixante-quinze et ne possédait pas une large carrure. Les journaux, quand ils parlaient de lui, le décrivaient comme un homme sec et nerveux. Sous la combinaison, ses muscles ressemblaient à des cordes de nylon : force cachée par une économie de taille. Les taches grises qui constellaient ses cheveux étaient plus rares sur le côté gauche. Ses yeux marron très foncé laissaient rarement deviner ses émotions ou ses intentions" (page 25)

Cette enquête va de ce fait lui rappeler déploiement au Vietnam, dans une section très spéciale, celle des "rats de tunnel" - ces jeunes soldats américains étaient chargés par l'armée de "nettoyer" (avec des explosifs) les nombreux tunnels creusés par l'ennemi Vietcong.  Bosch ne le cache pas : c'est avec la peur au ventre qu'il pénétrait à l'intérieur de ces tunnels, et nombre de ses compatriotes sont morts. Seul Meadows semblait ressentir une véritable excitation avant de pénétrer ces sentiers de l'enfer. Bosch est revenu profondément marqué par cette expérience, incapable de redescendre longtemps dans les égouts ou tout autre tunnel. 

Copyright Stars and Stripes 

J'ai lu ce polar, après avoir enchainé plusieurs romans, et j'avais besoin, non, envie d'un polar. Une enquête. Un flic. Une énigme. Et une fin. Et qu'est-ce que ça fait du bien! A une époque, je lisais essentiellement des polars, ce sont eux qui m'ont ramené au plaisir de la lecture, abandonné après mes années de fac. J'en ai lu énormément, puis j'ai découvert un autre genre de fiction et si j'ai continué à en lire, c'est par intermittence (sauf pour certains polars scandinaves). 

J'avais découvert un autre personnage fétiche de l'oeuvre de Connelly, Mickey Haller, lors de mon séjour en Thaïlande, en allant à la librairie anglophone de Bangkok. Honnêtement, j'ai lu le premier en français, le second en anglais, et j'ai trouvé qu'en presque vingt ans, le style du romancier a beaucoup évolué. 

Les égouts de Los Angeles (dont le titre original The black echo faisait référence à cette sensation de peur que l'on ressent lorsqu'on est sous terre, seul, avec comme seul écho, sa propre respiration saccadée, l'ennemi caché non loin) était son premier roman, et si l'intrigue était déjà parfaitement maitrisée, le style n'était pas aussi étoffé qu'aujourd'hui. 

Reste que s'agissant d'un bon polar, une fois en main, il m'a été difficile de le reposer. Il est l'un des 3 livres lus en trois jours. 

J'ai dorénavant hâte de mettre la main sur les suivants et suivre la vie de ce flic de Los Angeles.

Le lire de Poche, Calmann-Lévy  (1992), 568 pages

12 comments:

  1. Ha ha! Figure toi que c'est le premier que j'ai lu de l'auteur (en 2001 ou 2002 ) et j'étais ferrée!

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    1. Oui, je m'en doute bien ! Moi aussi, maintenant je veux dénicher les autres dans l'ordre ... fidèle depuis 13 ans Keisha !

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    2. C'est même de la que vient mon pseudo...(scoooop!)

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    3. ahhhhh va falloir que je les lise tous !!! vile tentatrice ;-)

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  2. Ha ha ^^ sous l'impulsion motivante de Keisha, je me suis mise à lire ce cher Connelly, et celui-ci est sur ma liste :) Pas mal j'avoue, j'avais du en feuilleter un il y a longtemps, mais sans enthousiasme, je devais être dans de mauvaises conditions (ça compte parfois)
    En tout cas 'est le genre de polar que je vais continuer à lire.

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    1. Oh méchante Keisha ! Et elle recommence encore aujourd'hui à nous tenter ;-)
      Oui, moi aussi, et maintenant on peut les trouver pour pas cher ... ça fait du bien de se retrouver dans les années 90, non ?!

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    2. Les enquêtes sans portable, avec biper! ^_^

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  3. Et il faut lire Le poète, qui n'est pas un Bosch.

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  4. merci, c'est noté ! ma liste ne fait que s'allonger ... ;-)

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  5. Bonjour,
    J'ai lu Connelly mais bizarrement pas d'enquête de Harry Bosch : moi aussi il va falloir que j'arrange ça...

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    1. Oui moi aussi, j'étais passée à côté ;-)

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