Wednesday, December 31, 2014

Noir

J'ai décidé de découvrir un univers que je connais mal : les bande-dessinées. Et puis, lorsque j'ai l'esprit occupé, je trouve ça plus facile de lire une BD. J'ai choisi par hasard deux d'entre elles à la médiathèque (j'aurais pu en prendre plus), dont Noir de Götting. J'ai été en premier lieu attirée par le trait, le coup de crayon de l'artiste.

Puis j'ai été happée par l'histoire.  Ici tout est parfaitement maitrisé : Le scénario, le rythme, le suspense, un thriller avec une bonne dose de rebondissements et l'ironie finale de l'histoire qui est un signe de marque de tout bon roman noir. 

Je lis à présent en deuxième page de couverture que Jean-Claude Götting souhaitait rendre hommage au cinéma et au roman noir américain.

Croyez-moi : il y est parfaitement parvenu. 


La lecture de cette bande-dessinée peut à la base dérouter par son style : les coups de crayon de l'artiste peuvent sembler parfois grossiers, mais ils apportent en vrai une atmosphère particulière à l'histoire. De mon côté, ayant dessiné au fusain, j'ai été attiré par ce style et j'ai tout de suite accroché. Le monde de Götting n'est ni noir, ni blanc - mais une mosaïque de gris, l'absence de couleurs peut troubler au départ - mais n'est-ce pas le propre d'un roman noir?

En tout cas, j'ai vraiment aimé l'histoire et j'ai lu la bande-dessinée d'une traite.






Vous l'aurez compris, j'ai eu le coup de foudre pour cette histoire et pour le dessinateur. 

J'ai découvert que l'artiste a délaissé pendant longtemps son coup de crayon pour jouer à l'illustrateur, mais qu'il est revenu récemment à la bande-dessinée, pour Noir en 2012 mais également comme scénariste dans Pigalle 62,27.  J'aimerais bien découvrir ces premières œuvres qui lui avaient apporté la reconnaissance dans les années 80 dont Crève-coeur. 

L'artiste, aux multiples facettes, expose souvent ses œuvres dont des esquisses qui l'ont inspiré pour écrire Noir. Vous pouvez voir son travail sur son site personnel. 



En attendant, si comme moi vous aimez les romans noirs, j'ai trouvé par hasard à la médiathèque une vraie pépite sous la forme d'un roman graphique. A lire vite !

Sunday, December 28, 2014

Un homme de goût

Je n'aurais jamais eu cette bande-dessinée entre les mains si ce n'était en fait une commande du Père Noël pour ma petite soeur. J'ai eu du mal à trouver un exemplaire mais une fois chez moi, j'ai eu envie de découvrir le premier tome de cette histoire, sortie tout droit de l'imaginaire d'El Diablo et dessinée par Cha.

J'avoue également que je n'avais pas entendu parler de la première collaboration de la dessinatrice et du scénariste, Pizza Roadtrip qui a été récompensé (et que ma petite soeur va me prêter). 

Le livre a deux lectures comme son titre, en premier une histoire simple, celle d'une femme flic chevronnée qui finit par mettre la main sur un homme qu'elle juge coupable d'homicides. Avant de le remettre à la justice, elle souhaite s'entretenir avec lui car le personnage est intrigant et fascinant.  En second, une histoire fantastique : le lecteur est alors entrainé dans différentes périodes historiques (des années 90 aux USA au Paris du début du 20ème siècle à l'île de Cuba pendant la révolution). En effet, le suspect, qui nie les faits, aurait cette étrange capacité d'être immortel, ou du moins être en vie depuis une bonne centaine d'années et avoir semé autour de lui la terreur et la mort. 

Ici "L'homme de goût" désigne en fait ce que la policière suspecte : un ogre qui s'attaque à ses victimes en leur croquant la tête et plus si affinités...



Le duel entre les deux personnages peut commencer. Comme pour les livres, j'ai besoin de ressentir une connection avec l'un des personnages, or ici, si j'ai de suite apprécié suivre les multiples vies de cet assassin, César, je n'ai pas eu d'étincelles pour l'un des personnages. Mais, à la réflexion, si le tome 2 devait arriver entre mes mains, je le lirais.

Pour la forme, je dois dire que le dessin de Cha est surprenant : du classique au moderne. Lisant peu de bande-dessinée, je suis sans doute mauvais juge ainsi je ne trouve pas les personnages particulièrement attirants, qu'ils soient principaux ou secondaires. Cela joue sans doute également dans ma difficulté à m'attacher à eux.  


N'en reste que je ne me suis pas ennuyée une seconde et que je l'ai lu en une fois. L'idée de mélanger thriller et fantastique est très intéressante et a piqué ma curiosité. J'espère que le second tome saura me surprendre une nouvelle fois. 

Friday, December 26, 2014

Dans la hotte du Père Noël ...

.........................................des livres ! 

Ma PàL s'agrandit ..  et ma wishlist diminue.  Merci Père Noël !


Wednesday, December 24, 2014

Joyeuses fêtes !

En espérant que le Père Noël vous gâte en vous apportant ... plein de livres, évidemment !


Wednesday, December 10, 2014

Et toi, tu lis quoi, comment, quand



Me voilà voleuse de questionnaire... à défaut de voler des livres. En fait, non à la réflexion, je suis une receleuse :-)  J'avais, il y  a fort longtemps lu ce tag chez Pensées by Caro (qui avouait l'avoir volé à un certain William). J'avais préparé un brouillon puis je l'ai oublié. Je viens de le retrouver et quand on parle de ma passion, les livres, je ne résiste pas.

Un premier souvenir de lecture ?
J'avais partagé sur mon autre blog ma quête afin de retrouver les livres de mon enfance qui m'avaient fortement marqués, en voici deux : Le jamais content de Vassilissa et Tombée du ciel de Henry Winterberg. Je les ai pistés sur la toile et j'ai dépensé une fortune pour le second (édition originale). Mais ça en valait la peine! Ma mère m'a toujours dit que j'adorais qu'elle me lise encore et encore Jamais content.
Après, comme beaucoup, j'ai dévoré la bibliothèque verte, la bande des 5, les enquêtes d'Alice et puis les bandes dessinées classiques (Astérix, Tintin, etc.), les 4 filles du Docteur March que j'ai lu et relu enfant.

Le chef-d’œuvre méconnu que vous portez aux nues ?

Sans doute certains d'entre vous l'auront déjà lu. Le livre avait reçu d'excellentes critiques et je connais un libraire qui continue à le mettre en tête de gondole, mais à part mon beau-père et ma sœur, je ne connais personne qui ait lu Tijuana Straits de Kem Nunn. Un livre qui m'a marqué, profondément humain, qui vous laisse un goût doux amer. Une très belle expérience. 

Le chef-d’œuvre officiel qui vous tombe des mains ?
Je suis loin d'avoir lu tous les classiques (la faute à ces professeurs de collège qui voulaient révolutionner l'éducation nationale et ont refusé d'enseigner les classiques) mais je me souviens avoir abandonné  la lecture de La chartreuse de Parme en classe de seconde. Je me rappelle tout détester dans ce livre à l'époque. J'ignore ce que j'éprouverais aujourd'hui si j'essayais de le lire.

L’auteur avec qui vous aimeriez passer une soirée ?
Oh ils sont nombreux ! Enfin, j'ai toujours imaginé boire une bière dans un pub à Boston avec Dennis Lehane ou aller à la pêche au bass avec Carl Hiassen en Floride et enfin aller faire une promenade au bord du Pacifique avec Kem Nunn.

Le livre dont vous auriez aimé être le héros ?
Danse avec les loups de Michael Blake. Je n'ai jamais vraiment accroché aux héroïnes féminines, ou alors Elizabeth Bennett si vraiment je dois choisir une "fille", elle ne sera pas très jolie mais intelligente et Mr Darcy me convient parfaitement. Mais honnêtement, la réponse qui m'est immédiatement venue à l'esprit est la vie de John Dunbar. 

Celui qui vous réconcilie avec l’existence ?
Je me souviens, lors d'un moment particulièrement difficile, avoir réussi à rire aux larmes en lisant un livre de Carl Hiassen. Sinon, mes livres "baume au cœur" sont d'une part Hoot (de Carl encore, mais cette fois-ci il s'agit d'un de ses livres jeunesse) et d'autre part toutes les nouvelles sur la famille Glass de J.D Salinger. Je suis totalement fan des enfants Glass, Seymour, Zooey, Franny....
Je relis presque chaque année l’œuvre de Salinger pour avoir le plaisir de les retrouver. 

Celui que vous offrez le plus ?
J'offre souvent des livres, mais rarement le même. Cependant, je suis fière de dire qu'en prêtant les livres de Kem Nunn et d'Amélie Nothomb (L'hygiène de l'assassin ou Stupeurs et Tremblements), j'ai, je l'espère, ouvert une petite porte vers le monde magique des livres à des personnes qui n'avaient encore jamais franchi le seuil.

Petite anecdote amusante : une amie à qui je prête des livres depuis des années m'en a rendu un aujourd'hui, et elle disait à notre amie en commun que je choisissais toujours parfaitement les livres que je lui prêtais (c'était la minute auto-congratulation).

Un livre récent que vous avez envie de lire ?
Beaucoup de livres mais j'ai toujours en tête Là-Haut de Pierre Lemaître et  Le fils de Philip Meyer.

Celui que vous aimeriez lire dans sa langue ?
L'Idiot de Dostojevski car c'est un de mes romans préférés, mais aussi tous les autres livres russes et les romans scandinaves. Je lis couramment en anglais (et à une époque en espagnol). J'ai étudié très longtemps le russe mais aujourd'hui, je suis incapable de lire en entier un roman classique.

Celui que vous voudriez avoir lu avant de mourir ?
Il y a donc tous ces classiques que je n'ai pas lus (au collège, mes professeurs avaient préféré nous faire découvrir des auteurs du 20ème siècle exclusivement). Ils sont là dans ma pile à lire, je ne rêve pas particulièrement de Proust mais je veux lire Le Comte de Monte Cristo d'Alexandre Dumas !

Monday, December 8, 2014

Et je prendrai tout ce qu'il y a à prendre

C'est dans le cadre du challenge Prix des Lecteurs Nantais que ce livre m'est tombé entre les mains. J'avoue qu'à la lecture de la quatrième de couverture, j'ai un peu tiqué. Je venais de finir la lecture d'En finir avec Eddy Bellegueule, et repartir sur un drame humain me faisait quelque peu peur. Mais comme le premier, je l'ai lu en une fois, un matin dans mon lit.

Le livre débute par ces quelques mots : "J'ai dix-sept ans, je m'appelle Charlotte." La narratrice se présente puis commence sa lettre, au juge : "Nous y-voilà monsieur, j'ai dix-sept ans et j'ai commis un meurtre". Qui est Charlotte ? Le lecteur va le découvrir car la narratrice va alors raconter au juge, et à nous le lecteur, dix années de sa vie - dix années de survie. Charlotte voit sa vie basculer le jour de ses sept ans. 

Si l'enfant sait déjà que sa mère est "le défouloir officiel" de son père, et lui reproche cette dépendance et passivité, l'enfant ignore qu'elle même va devenir la victime de son père. Aux coups, le père préfère l'isolement et la peur. Charlotte va devoir emménager dans la cave, dans le noir et dans l'humidité. Charlotte va raconter cette vie double, celle du jour, où elle doit jouer le rôle de l'enfant parfait, celle d'une famille bourgeoise heureuse et la nuit où elle doit faire face à ses terreurs nocturnes.
L'enfant va grandir et raconte ici comment elle a essayé, sans succès, de se rebeller à plusieurs reprises, et comment elle va peu à nourrir une haine de plus en plus profonde à l'égard de son père, une haine indicible qui va se cristalliser l'année de ses 17 ans.

"J'ai sept ans, ma chambre éclate de beauté, jusqu'à ce que j'entende la porte claquer. La réunion de papa ne s'est pas bien déroulée. Son défouloir officiel courbe sa dépendance. C'est pitié de la voir ainsi, chien soumis, c'est pitié de la voir endosser son rôle, car tel est son destin, demander grâce pour le moment où elle n'arrivera plus à le supporter. Aucune cassure dans la voix, pas de verre pilé dans les sourires, elle avance d'un pas lent et sûr vers la raclée qu'elle a accepté de recevoir (...) Maman est la femme d'intérieur. La femme parfaite pour les hommes qui ne savent se rêver qu'en maitres de leur petit monde". 

En plus du style que j'ai beaucoup aimé, j'apprécie également le choix narratif à la première personne, et l'idée de la lettre au juge - j'ai vraiment trouvé intéressant de lire le point de vue d'un enfant sur un parent maltraitant, et un parent victime. Comme elle l'explique, Charlotte, pourtant elle-même victime de la cruauté mentale de son père, va prendre fait et cause pour lui aux dépens de sa mère, dont elle ne supporte plus la passivité. La souffrance de ces deux êtres face à un adversaire commun ne va pas les rapprocher mais au contraire les éloigner l'une de l'autre. L'enfant choisit l'homme fort et conquérant, ce qu'elle aimerait être en fait. 

La rupture viendra plus tard à l'adolescence quand un jour Charlotte deviendra elle aussi victime de la violence physique du père. Elle ne pourra pas pardonner à sa mère de n'avoir pas su ou pu la défendre. Charlotte le vit comme un abandon. A la lecture, j'imagine aussi que l'enfant qui se sentait si puissant au départ, vit comme une honte le fait d'être elle aussi victime de la violence de son père. Elle voit en sa mère sa propre passivité, sa propre incapacité à s'enfuir, à parler.

Son témoignage permet de mieux comprendre pourquoi ces femmes acceptent cette maltraitance pendant des années.

L'autre point fort du roman, est la conscience aiguisée de la jeune femme qui réalise qu'on lui a volé sa vie, son enfance et son adolescence. Charlotte n'a ni accès à la télévision, ni à Internet. Elle est isolée à l'école, moquée pour ses cheveux sales. Son refuge, sera, comme beaucoup d'autres victimes, les livres

Le livre ne verse jamais dans la facilité, ni dans une dramatisation inutile. Ne sortez pas vos mouchoirs. L'adolescente décrit avec froideur ces années d'enfer.

Même si la situation est totalement différente, je n'ai pu m'empêcher de penser à Natacha Kampusch et à son attitude, presque semblable, qui avait joué contre elle. On l'avait jugée trop froide, pas assez émue, elle ne pleurait pas. Mais n'avait-elle pas en huit ans déjà versé toutes les larmes de son corps ? Comme pour Charlotte, qui en dix ans, avait cessé de pleurer pour remplir son corps de haine. 


Livre lu dans le cadre du challenge Prix des Lecteurs Nantais



Wednesday, December 3, 2014

Demain est un autre jour

Je n'avais pas du tout prévu de lire Demain est un jour, ni la quatrième couverture, ni la publicité autour de ce livre ne m'avaient attirés. Je l'ai aperçu classé premier en tête des ventes chez un distributeur. Puis une de mes amies l'a lu et me l'a prêté. Elle sait que je lis beaucoup mais que je lis rarement ce genre de livres. Aussi, elle m'a prévenu : c'est un roman d'amour parfait pour la plage. J'ai pensé de suite à Guillaume Musso ou Marc Levy. Auteurs que j'ai lus (j'aime me faire mes propres opinions) et qui j'avoue ne m'ont pas "parlés". Mais il vous suffit d'aller voir ma PàL ou mes billets pour voir que je lis très peu de romans d'amour, et encore moins ce genre. 

Mais, je me devais de le lire, chose faite aujourd'hui. Lori Nelson Spielman a surfé sur la vague avec son livre "Life list" - comprenez : une liste de choses à faire (la "bucket list") marronnier des dernières productions littéraires. Ici, on retrouve Brett Bohlinger, héritière d'un empire cosmétique qui au décès de sa mère, apprend que celle-ci a décidé de forcer sa fille à atteindre les objectifs qu'elle s'était fixée elle-même à l'âge de 14 ans. La jeune femme doit réaliser cette life list en moins d'un an au risque de perdre sa fortune. Ses rêves de gamine ? Avoir un bébé, enseigner, tomber amoureuse, avoir un chien, et un cheval...

En premier, ce qui me surprend le plus c'est de lire sur la quatrième couverture les critiques de Elle et du Parisien - une comédie "romantico-iniatique" pour l'un, et un "Bridget Jones" pour l'autre. Je suis beaucoup plus partagée.

Ici on est loin de la Bridget Jones. Pas une seule seconde, je n'ai retrouvé la Bridget qui m'a tant fait rire. Ici l'héroïne est l'Américaine typique, pétrie de tous les préjugés et stéréotypes de la jeune femme blanche et riche qui rêve du prince charmant.

Autre point négatif pour moi : le livre est cousu de fils blancs et en deux chapitres j'avais déjà deviné la fin. Mais n'est-ce pas le propos de ce genre de livres ? Une comédie romantique, sauf que je savais déjà qui était le prince charmant, dès sa première rencontre. J'aurais aimé être surprise.

On attend donc patiemment que les choses se mettent en place. La pauvre Brett s'est donc totalement perdue et éloignée de l'adolescente de 14 ans qui rêvait d'un mari aimant et parfait, d'un bébé, d'un chien et d'être enseignante. Au contraire, elle vit aux côtés d'Andrew, un self-made man devenu avocat et elle directrice de marketing dans l'empire familial. Les deux accumulent les heures de travail et ne songent ni au mariage, ni aux enfants. Honte à eux. Ils sont donc parfaitement superficiels (et la vie se chargera de le lui faire payer).

Chicago

Au risque d'être énervante, vous comprendrez que j'ai trouvé ce livre, écrit par une femme, légèrement misogyne : une femme ne peut s'épanouir que si elle sacrifie sa carrière (pourtant j'ai des tas d'exemple de femmes ayant réussi leur vie personnelle et professionnelle) pour avoir un bébé et un labrador, et un mari aimant (et parfait, il ne doit souffrir d'aucun défaut). Bon, je l'avoue : je suis vache : la belle-sœur de l'héroïne va souffrir de son statut de mère au foyer et retourner travailler (mais uniquement parce que son époux a obtenu un congé parental). Mais, il est vrai que cette vision de la femme m'a quelque peu énervée....

Comme la vision sur les riches et les pauvres. La jeune femme née avec une cuillère d'argent découvre avec horreur les difficultés financières, elle doit travailler et emménager dans un quartier "chaud". Bon, si je comprends l'envie de l'auteur de faire prendre conscience à son héroïne de son statut de privilégier, on n'échappe pas aux préjugés sur les pauvres et j'avoue avoir trouver le tout un peu trop moralisateur (le bébé sera sauvé, les lecteurs comprendront)

Et puis, au risque de paraitre encore plus insensible, j'aurais trouvé ça assez fort de ma mère qu'elle m'impose ainsi sa propre vision de mon avenir (en échange d'une fortune). L'héroïne peste dix minutes contre sa mère puis fonce droit dedans. Enfin, d'autres éléments m'ont quelque peu troublés : à 34 ans, elle est aussi jugée trop "vieille"  pour avoir un enfant et si l'héroïne n'a pas encore trouvé l'amour avec un "grand A", elle n'arrête pas de croiser sur son chemin tout un tas d'hommes potentiels - à croire qu'ils font la queue devant chez elle, et de surcroît ils sont tous tellement beaux que ça en devient douteux.... Je sais c'est le principe même de ce genre de livres, comédies romantiques mais là j'avais du mal à y croire et je trouve ça dommage en tant que lectrice.

Bref, vous l'aurez compris, je me sens un peu dans la peau de Cachou, en vous disant que la lecture de ce roman m'aura quelque peu énervée. Après, il peut plaire à des adolescentes qui rêvent du prince charmant et être lu dans un transat en sirotant un mojito. Sachez que le livre a donc beaucoup de succès et que l'auteur a déjà vendu son adaptation cinématographique. Pour un premier roman, c'est pas mal. 

Cette lecture aura eu le mérite de me conforter dans mes sensibilités littéraires : je ne suis vraiment pas faite pour ce type de lecture ;-)