Thursday, April 30, 2015

Programme de lecture printanier



Je suis plutôt satisfaite car jusqu'ici j'ai suivi à la lettre mon précédent programme de lecture, auquel il convient d'ajouter les livres et BD que je reçois dans le cadre de deux challenges. Quel plaisir de choisir de concocter mon programme suivant !

Toujours dans le même esprit, je mélange livres de ma PàL (qui a la fâcheuse tendance à augmenter toute seule..), des achats (se restreindre est super difficile), des emprunts (mon autre PàL...) et le partenariat que je viens de débuter. 

Je dois préciser qu'à la toute fin avril,  je serai en vacances pour une semaine. Je n'ai rien de prévu, j'espère qu'il fera beau (pour filer à la plage) et surtout lire et lire. Aussi, j'ai prévu un programme un peu plus chargé que le précédent. 

Les emprunts 





Un choix éclectique : 3 romans, un recueil de nouvelles et...un manga de Matsumoto qui semble allier un très beau dessin et une belle histoire (pour les curieux : le billet de Marie-Claude est ici). Enfin, cela fait longtemps que j'aurais du me remettre à lire Russell Banks et Jim Harrison. Pour le premier, un recueil de nouvelles dont Jostein a dit le plus grand bien et le second un livre que j'aurais du lire il y a cent ans !  Un livre repéré par hasard à la médiathèque (sur leur catalogue) signé Kent Haruf qui me fait penser à Machart et le livre Winter's bone de Daniel Woodrell (en anglais) dont j'avais beaucoup aimé l'adaptation cinématographique.  J'ai réservé les trois derniers, le premier est à la maison.

Bref, en résumé, excepté pour le Sunny, c'est sur le continent américain que je m'embarque ! 

 
Le partenariat et le challenge

La nouvelle collection Neonoir de Gallmeister permet de découvrir de nouveaux auteurs américains, et ce Matthew McBride me plaît bien. On sent qu'on ne va pas s'ennuyer. J'ai lu un extrait qui m'a plu et la quatrième de couverture a fait le reste : 

Il faut une certaine dose de courage pour braquer une banque au volant d'une camionnette de boulangerie. Ou une certaine dose de bêtise. En tout cas, ça ne passe pas inaperçu. Et quand il s'agit de remettre la main sur le butin, flics et voyous se lancent dans la course. 

Pour Nick Valentine, ex-policier devenu détective privé, c'est l'occasion rêvée de se refaire. A chaque loi qu'il transgresse, à chaque bourbon qu'il descend, à chaque cachet d'Oxycotin qu'il avale, il s'approche un peu plus du jackpot. 
Ou de la noyade dans le Missouri. 


C'est dans le cadre du challenge Prix des Lecteurs Nantais que j'ai reçu le livre d'Emma Haley, L'oubli. J'avoue que je pars très mitigée car les trois connaissances qui l'ont lu avant moi ont tout été déçues et deux ont abandonné leur lecture. La dernière m'a elle, accidentellement, raconté la fin !  Bref, je ne mise pas beaucoup sur cette lecture.

Elizabeth a disparu. Maud ne cesse de retrouver des bouts de papier dans ses poches, avec ce simple message. Elizabeth a disparu. Le plus troublant : c'est sa propre écriture. Mais elle ne se souvient pas avoir écrit ces mots. Maud ne se souvient d'ailleurs plus de grand-chose ces derniers temps. Elle ne se souvient plus de l'heure, ni si elle a mangé ni si sa fille est venue la voir. Ce qu'elle sait, en revanche, c'est qu'elle n'a pas vu sa vieille amie Elizabeth depuis longtemps. Trop longtemps. Lorsqu'elle tente d'alerter ses proches, elle a droit à des sourires indulgents, personne ne la prend au sérieux, elle est septuagénaire et on la traite comme une enfant de 4 ans. 


 
PàL

Le choix fut un peu plus difficile, tellement de livres me plaisent et me tendent les bras....  Je me rends compte que je n'ai choisi que des auteurs américains, pas un seul français dans dans ma sélection.
 

J'ai déjà lu Louise Erdrich , une valeur sûre et j'avoue que l'histoire (je crois que mon livre possède une autre couverture) m'a vraiment attirée :
1918. De retour du front, Fidelis Waldvogel, un jeune soldat allemand, tente sa chance en Amérique. Avec pour seul bagage une valise pleine de couteaux et de saucisses, il s'arrête à Argus, dans le Dakota du Nord où, bientôt rejoint par sa femme et son fils, il décide d'ouvrir une boucherie et de fonder une chorale, en souvenir de celle des maîtres bouchers où chantait son père. Des années 1920 aux années 1950, entre l'Europe et l'Amérique, ce roman à la fois épique et intime retrace le destin d'une famille confrontée au tumulte du monde. 

Craig Johnson, je le connais bien également - ici le cadeau de Noël, il est temps de s'y mettre ! J'ai hâte de retourner dans l'Ouest américain (le Wyoming) et retrouver ce cher Longmire et toute sa clique d'amis. Il me tarde d'y être. Cette fois-ci, Walt décide d'aller mener incognito son enquête sur la version officielle d'un meurtre dans le comté d'Absalom (où il n'a aucun pouvoir de juridiction). Rapidement, notre grand gaillard ne veut pas se faire que des amis et va découvrir que la victime avait beaucoup plus d'ennemis qu'il n'y paraît. 

Et comme je ne veux pas quitter l'Ouest, je passe au Montana avec Swan Peak (où j'ai vécu..souvenir souvenir) mais avec ce cher Robichaux en prime ! Loin de sa Louisiane natale (mon autre État préféré), James Lee Burke a apparemment encore signé un grand roman :
Dave Robicheaux, son épouse Molly et son ami Clete Purcel tentent d’oublier le traumatisme de Katrina en s’immergeant dans la nature somptueuse et sauvage du Montana. Lors d’une partie de pêche, Clete est pris à parti par deux individus qui l’accusent d’avoir pénétré sur une propriété privée. L’un d’eux reconnaît Clete : une affaire sordide qui remonte à de nombreuses années, mais que Clete n’est jamais parvenu à vraiment oublier, la mort d’un proxénète dans un accident d’avion.
Rapidement s’installe une ambiance malsaine : les deux individus ne cessent de croiser la route de Dave, Molly ou Clete, et sont toujours à deux doigts de déclencher des incidents. Dans ce contexte se produisent plusieurs faits-divers horribles, qui n’ont apparemment en commun que les hommes de main de Wellstone. Coïncidences ? 



Enfin, en dernier, un livre en anglais Once upon a river signé Bonnie Jo Campbell - dont j'avais entendu grand bien de ses nouvelles.

Une petite cité ouvrière du Michigan, dans les années 1970. Margo Crane y a vécu toute son enfance. Elle aime plus que tout nager dans la Stark, y naviguer, et elle sait aussi manier le fusil comme personne. Elle a seize ans lorsque son père, victime d’un voisinage familial nourri de haine et de violence, est tué. Margo décide alors de remonter la rivière à la recherche de sa mère, qui les avait quittés deux ans auparavant. Au fil de la rivière, son errance va se muer en voyage initiatique, au sein d’une nature parfois violente. Façonnée par de nouvelles rencontres et par l’éclosion des sentiments amoureux, la jeune fille sauvage et obstinée se transforme, se construit, et doit décider du prix à payer pour rester libre et trouver la paix intérieure.


Je précise ce classement ne reflète pas l'ordre de lecture, parce que j'avoue que ce Swan Peak me fait de l’œil comme pas possible et que j'ai déjà entamé la lecture d'un autre livre de ma PàL.

Soit un total de 11 ouvrages composés d'une saga familiale, d'un polar déjanté, d'un recueil de nouvelles, d'un manga japonais et d'une majorité de romans proches du nature writing

J'avoue que j'ai modifié ce programme car j'ai déjà lu deux livres que j'avais inscrit à ce programme (un roman français et un roman américain) dont vous allez découvrir les billets très prochainement. 

Je me donne jusqu'à fin mai (j'en reçois une partie la semaine prochaine) pour les lire avec la fameuse semaine de vacances.

Tuesday, April 28, 2015

Une disparition inquiétante

J'attendais patiemment de pouvoir lire ce policier suite au billet très positif de Marie-Claude. Une disparition inquiétante - Première enquête du commandant Avraham (la suite est donc déjà annoncée) se déroule à Holon en Israël. 

Avraham "Avi" Avraham (vous lisez bien) est commandant à la brigade des mineurs de la ville d'Holon. Un soir, une dame très effacée Hannah Sharabi vient signaler la disparition de son fils aîné, Ofer. Celui-ci, âgé de 15 ans est parti au lycée comme tous les matins mais n'est pas revenu. Le commandant lui explique que son fils a sans doute fugué ou trouvé une petite amie, mais la mère décrit un fils sérieux et responsable, plutôt timide. Le lendemain, le jeune homme n'a toujours pas refait surface et son téléphone portable est resté dans sa chambre. 

Peu à peu, le commandant comprend qu'il ne s'agit pas d'une fugue et qu'il est arrivé quelque chose à Ofer mais toutes les pistes explorées ne mènent à rien. L'homme interroge alors l'un des voisins de l'immeuble, Zeev Avni, professeur d'anglais qui avait donné des cours d'anglais au jeune Ofer. Celui-ci se montre plutôt empressé de parler au policier et participe de manière active aux recherches et aux battues. Peu à peu, le lecteur découvre la personnalité très trouble de ce trentenaire, marié à Mikhal, père d'un jeune enfant, qui se rêve écrivain et qui veut absolument participer à l'enquête.

Entre lui et Avraham commence alors un jeu étrange. Parallèlement, le commandant Avraham doit gérer dans son équipe la présence d'un jeune policier aux dents longues, Eyal Sharpstein et compte sur le soutien d'Eliyaou Maaloul, un vieux de la vieille. Chaperonné par son amie Ilana Liss, le commandant tente de comprendre ce qui a pu arriver à Ofer et surtout comprendre sa personnalité. La mère, très effacée, élève seule ses trois enfants, dont Danite, la soeur cadette lourdement handicapée lorsque son époux, mécanicien dans le transport maritime part pour de longues semaines en mer. 

Je n'en dirais pas plus sous peine de révéler quelque peu l'histoire, mais sachez que ce livre est passionnant et foisonnant. Passionnant parce que Dror Mishani prend le temps, dans ce premier roman, de nous présenter son personnage principal, Avi Avraham (sa famille, son appartement, sa vie personnelle, sa rencontre avec Marianka, etc.) mais également son lieu de travail et ses collègues. Foisonnant car le romancier ne laisse pas de temps mort, et alterne entre Avi et Zeev.

"Ils se promenèrent dans les rues de Holon. Elle observa les immeubles, le visage des passants, les vêtements qu'ils portaient, comme si elle avait atterri à New York ou était en mission secrète. Ici, elle marchait moins vite qu'à Bruxelles. Ils allèrent partout sauf dans une rue où Avraham Avraham  ne pouvait pas retourner et qu'il s'arrangea pour éviter." (p.312)

La personnalité de ce policier jeune (fin de la trentaine) est agréable et amusante. Ainsi, sa passion est-elle de regarder les séries policières américaines (ou les enquêtes d'Hercule Poirot) et de démonter toutes les intrigues et trouver de nouveaux coupables à la fin. Vivant seul, se consacrant à son travail, il est méticuleux et patient. A travers lui, le lecteur découvre la vie en Israël et on est assez loin de l'univers de Tel Aviv Suspects, autre polar israélien lu ce mois-ci. Si vous avez regardé la série américaine Law&Order avec l'inspecteur Goren (Vincent d'Onofrio), ils en ont en commun cette méticulosité et cette analyse psychologique, sociétale et comportementale des victimes et des suspects. 

Le rythme n'est pas lent mais il est soutenu sans être pressant. J'ai aussi l'image de l'inspecteur Colombo en tête pour le côté brouillon du policier (il n'a pas un physique avantageux, il semble peu porter sur le style vestimentaire, il n'est pas charismatique). 

Au début, j'ai eu un peu peur car le personnage de Zeev Avni m'horripilait, mais très vite j'ai été happée par l'enquête. Et surtout, j'ai beaucoup aimé le twist final où le romancier israélien surprend tout le monde et met en boite la lectrice que je suis.  

Pour information, ce livre est sorti en poche récemment et je sais qu'une nouvelle enquête a été publiée récemment (en broché). J'ignore combien de temps vais-je pouvoir résister avant de me jeter dessus....



Seuil, traduction Laurence Sendrowicz, 320 pages



Sunday, April 26, 2015

(mini) Craquage de slip


Soyez tout de suite rassurés ! Cette fois-ci il s'agit d'un mini craquage de slip, comparé à celui du mois de mars (fait du hasard, ça fait un mois tout pile). Comme le disait Jules, je souffre aussi d'une légère hyperventilation quand je ne vois aucun nouvel ouvrage arrivé chez moi. Tenir quatre longues semaines relève du défi personnel que je suis, j'avoue, totalement incapable de relever. 

Je ne parle pas ici des emprunts à la médiathèque (ou à la bibliothèque de quartier, car par chez moi le danger est double), uniquement des achats. Bon, je me dois d'ajouter également quelques dons. Oui - on m'a donné des livres. Une amie qui part s'installer sur une île tropicale (elle se reconnaîtra) a vendu ses livres (sans me prévenir), elle emporte avec elle tous ces Jorn Riel et Fred Vargas (tant pis pour moi...) mais a réussi à sauvegarder quelques ouvrages pour sa vieille amie ;-)

1. Aucun homme ni dieu de William Giraldi : ce livre a fait le tour de la blogosphère, j'ai pratiquement vu tous les blogueurs en parler et quand Marie-Claude m'a dit "Il est fait pour toi", j'ai craqué. Je viens d'ailleurs de commencer ma lecture.... donc chut !

2. Cry Father de Benjamin Whitmer : je vous ai parlé de ma rencontre avec cet auteur américain début avril à Nantes, qui venait promouvoir son livre et parler du précédent, Pike. J'ai donc acheté le dernier et je l'ai logiquement fait dédicacer (hop 2 dédicaces). Hâte de le lire, je n'en ai eu que de bons échos, surtout par l'éditrice de la maison d'éditions Gallmeister. 

3. Once upon a river de Bonnie Jo Campbell : les amoureux de l'Amérique, du nature writing, des romans d'émancipation ont tous entendu parler de cette romancière qui a remporté plusieurs prix pour son précédent recueil de nouvelles. J'ai hâte de partir à sa rencontre (en anglais ce coup-ci).

4. Wisconsin de Mary R.Ellis : ce livre m'est tombé dessus un peu par hasard. J'ai lu des critiques dithyrambiques sur cette odyssée familiale, deux fils élevés à la dure par un père violent, l'un part à la guerre, l'autre sera protégé par une famille voisine et les indiens Ojibwés ne sont jamais loin. On m'a cité Winter's bone de Daniel Woodrell (qu'il faut que je lise) dont j'avais adoré l'adaptation cinématographique en 2010.

5. Generation X : Tales for an accelarated culture de Douglas Coupland. C'est ce livre publié en 1991 qui allait attribuer de manière définitive à toute une génération cette étiquette (née à la fin des années 60/ début 70). Une génération touchée par l'instabilité économique, le consumérisme, la saturation des médias, le tout créant une forme d'angoisse existentielle. Certains diront qu'une des réactions à cette époque sera la naissance du mouvement grunge. (lecture en anglais).

6. Pieds nus sur la terre sacrée de T.C McLuhan. J'aime beaucoup la collection Folio à 2€  et ici on ajoute le mot sagesse. Ce recueil de textes rassemblés par T.C McLuhan est un témoignage des tribus indiennes nord américaines qui racontent leur mode de vie en harmonie avec la nature. J'ai de nombreux ouvrages sur les tribus et leurs croyances. Aussi, je n'ai pas pu résister. 

7. Découverte inopinée d'un vrai métier et La vieille dette de Stefan Zweig : deux nouvelles "loufoques et poignantes" signées par Zweig, on ne s'y attend pas, non ? Un petit bijou de la collection Folio à 2€ que je vais me hâter de découvrir.

8. Belle du Seigneur d'Albert Cohen. Une de mes collègues aime comme moi lire (résultat on parle livres tous les jours au travail) et me dit relire perpétuellement cet ouvrage, immense (dans tous les sens du terme) et j'ignore pourquoi mais il n'avait jamais croisé ma route. C'est chose faite. Reste à le lire. 

9. Le parfum de Patrick Süskind. Cadeau de ma copine qui l'a lu et relu. Je connais Jean-Baptiste Grenouille car j'ai vu le film il y a plusieurs années. On m'a toujours dit que le livre était un must read. 

10. Les Brumes d'Avalon de Marion Zimmer Bradley. Autre cadeau de ma copine. Changement total de décor, me voici rendue auprès de Morgane la Fée. Le titre me parle.  Je ne suis pas particulièrement attirée par ce genre de romans mais mon amie m'en parle en bien (et elle aime Riel et Vargas).

bon dimanche à tous !

Thursday, April 23, 2015

La rivière de sang

Mon plaisir est de promener sur le web dans les catalogues des maisons d'édition et de repérer des livres plus ou moins récents. Jim Tenuto a publié La rivière de sang en 2006, il a même fait partie des finalistes pour le Prix Elle l'année suivante. Gallmeister a déniché encore une fois une petit diamant brut. Il m'était difficile d'y résister : le Montana, un ranch de bisons, les Hutterites - bref, tout cela m'a ramené quelques années en arrière à l'époque où je foulais le sol de ce magnifique État.
 
Ex-star du football universitaire et vétéran de la guerre du Golfe, Dahlgren Wallace a enfin réussi à poser ses valises. Il mène désormais une existence paisible de guide de pêche dans le ranch de Fred Lather, un magnat des médias devenu éleveur de bisons dans le Montana. Jusqu'au jour où l'un des invités de Lather se fait assassiner à quelques pas de lui. D'abord suspecté du crime, Wallace se trouve embarqué malgré lui dans une enquête où se côtoient milices néo-nazies, éco-terroristes et ranchers véreux prêts à tout pour mettre la main sur le ranch de Lather.
De faux coupables en vrais crimes, Jim Tenuto dresse avec humour le portrait acide d'une Amérique déglinguée jusque dans les paysages sauvages et menaçants du Montana.

Après un début de lecture compliqué (manque de temps), il aura fallu attendre un week-end pour que je puisse me plonger avec délectation dans les aventures de Dahlgren et avaler d'une traite les 250 dernières pages du roman, le sourire aux lèvres.
Vous aurez compris : j'ai vraiment adoré ce livre même si le personnage principal croise sur son chemin de véritables tarés cupides et avides.

Frédéric Vitoux du Nouvel Obs avait très bien résumé ce livre : "Comment définir cet excellent premier roman ? Comme un polar des grands espaces ? Un chant d'amour au Montana ? Un portrait inquiétant d'une Amérique à la dérive ? Ou comme un livre d'une tonalité plutôt gaie, rapide, tonique, où l'auteur appelle un chat un chat et ne confond pas une truite arc-en-ciel avec une cuttbow ni avec une cutthroat aux traits carmins sous les branchies. Le bonheur en somme."

Si vous êtes d'humour plutôt joyeuse, comme ce fut mon cas par ce grand soleil - vous allez le voir comme un livre tonique, gai et drôle et comme une véritable déclaration d'amour pour le Montana et la pêche à la truite. Si vous êtes d'humeur maussade, vous allez le voir comme le visage sombre de l'Amérique : celui des extrémistes en tout genre : les éco-terroristes, les milices néo-nazies et les éleveurs de bœuf prêts à tout pour récupérer la terre et tuer les bisons.

"Le moment de perfection était proche. Ma définition de la perfection inclut une rivière, de la solitude, une mouche sèche et une truite. Fabrication de nouveaux souvenirs pour remplacer les vieux. L'eau lente du ruisseau était glacée, d'un vert tourbeux. Aucun autre pêcheur ne troublait le calme des lieux."

Je ne peux que vous inciter à le lire - il reflète bien ce double visage de l'Amérique mais aussi cette période charnière où les stars hollywoodiennes (et milliardaires en tout genre) sont venus jeter leur dévolu sur les terres du Montana (et du Wyoming) pour y réaliser leur rêves de cowboys. Ce mouvement était lié en partie à Robert Redford, lui-même longtemps propriétaire d'un immense ranch et réalisateur de L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux. Suivirent d'autres films phares de cette époque : Et au milieu coule une rivière, Légendes d'Automne... Et quelques années plus tard, The Brokeback Mountain. 

J'ai d'ailleurs vu le film de Redford à Great Falls - et je me souviens de l'ambiance de la salle : les gens rigolaient et fustigeaient les clichés qu'Hollywood répandaient sur eux (ex : le cowboy ne mange que d'énormes steaks de bœuf) et les libertés prises par les scénaristes (les lieux ne coïncidaient pas avec la réalité, la réserve indienne n'était pas la bonne, etc.). Mais qu'importe, la machine était lancée. 

Je ne le cache pas : j'ai toujours rêvé de posséder un ranch au Montana, c'est clairement le paradis sur terre. Et d'y élever des bisons. Oui, mon plus grand rêve. Moi une française. Mais quand on a eu la chance d'y vivre quelque temps, difficile d'en revenir.

En attendant, lancez-vous et lisez ce livre mais avant préparez-vous à essuyer les coups tout en profitant de la beauté du Montana et de l'humour présent tout au long de ce roman.
 
Copyright Mary Koga (1972)

Dernière anecdote : c'est la première fois que je trouve un roman qui mentionne les Hutterites - quelle surprise pour moi ! Car j'avoue que je me sentais bien seule quand je prononçais leurs noms. Concrètement, cette communauté religieuse ressemble beaucoup aux Amish et aux Mennonites, bien mieux connus des français (merci Harrison Ford et Witness de Peter Weir). D'ailleurs, j'avais déjà croisé des Amish (le marché bio de Saint-Louis au Missouri les accueille par dizaine) mais j'ignorais tout des Hutterites. Ma première rencontre avec eux fut assez amusante donc j'ai décidé de vous la raconter.

J'arrivais au centre commercial de Great Falls quand j'ai aperçu sur le parking un bus scolaire jaune s'arrêter et une dizaine de jeunes gens (adolescents) en sortir - habillés comme les Amish (j'ai plus pensé à La petite maison dans la prairie j'avoue) : chapeaux de paille, chemises blanches à bretelles noires pour les garçons, foulards colorés ou à poids et robes à fleurs pour les filles. Etonnée de les voir sortir d'un bus (moderne) et encore plus lorsque je les ai vus de près : tous les jeunes arboraient au pied des baskets Nike ! 

Mon amie (et patronne) m'expliqua alors qu'il s'agissait d'Hutterites - une communauté religieuse d'origine allemande (du Tyrol), dont le chef était Jakob Hutter. Ils se sont réfugiés en Amérique au 18ème siècle. Principalement au Canada, au Sud Dakota et au Montana.  

Copyright Mary Koga  (1972)

Contrairement aux Amish qui refusent toute modernité (pas d'électricité, de gaz, de voitures, etc.), les Hutterites sont ouverts à pas mal de choses. Ma chef me proposait d'aller les rencontrer chez eux car elle connaissait une des colonies. Nous voilà parties quelques jours plus tard. Éleveurs de porcs, ils ont tout le matériel moderne (tracteurs, camions, etc.) et roulent donc en voiture. Anabaptistes, ce n'est qu'à l'adolescence que les jeunes gens se font baptiser. 
Ils parlent un vieux dialecte allemand tyrolien du 16ème Siècle, croisé avec un autre dialecte d'origine slovène (mes sept années d'allemand n'auront servi à rien). Les hommes et femmes mangent séparément (dans mon cas, dans des salles séparées). Une cloche et les prières régissent leurs vies quotidiennes. Les filles arrêtent l'école comme les garçons à l'âge de 14 ans et ils se marient très jeunes. 

Tout le monde encensait leur pain - et moi, pauvre petite française qui rêvait de baguette, je me suis jetée dessus. Erreur ! Leur pain ressemble à du pain de mie... mais très très sec (vieux de dix jours) et très salé ! Mais j'ai fait bonne figure, comme lorsque j'ai eu peur en voyant certains enfants. En effet, les Hutterites emmènent donc régulièrement les jeunes en ville au contact de la civilisation moderne. Résultat : beaucoup d'entre eux sont attirés par cette vie et quittent la communauté. Dans le cas de la colonie en question (moins de trois cent membres), cela s'est traduit par des mariages entre cousins et la consanguinité a fini par rejaillir physiquement sur les visages de plusieurs jeunes (filles et garçons) : les yeux bridés, trop écartés, une bouche légèrement déformée... Ma patronne me l'a expliqué au retour, comprenant mon désarroi. Mais il s'agit d'une exception car comme le précise l'auteur, la communauté (dans sa totalité, USA + Canada) compte environ 40 000 membres, ce qui est suffisant pour éviter ce genre de soucis. Depuis des années se sont écoulées et les choses ont du changer.

Les Hutterites avaient accepté en 1972 la venue d'une photographe Mary Koga pour prendre les photos que je présente ici mais depuis ils refusent toute photo et ont même engagé au Canada des procédures pour ne pas avoir à fournir de photos pour leurs permis de conduire. Pour information, les habits n'ont pas changé depuis cette époque. 

Si vous voyagez au Montana, n'allez jamais de vous même dans une colonie  Hutterite (ils emploient ce mot) sans y être invité. Cela serait très mal interprété. Vous avez de grande chance de les croiser de toute manière en ville ou sur la route et ils sont très gentils. 

En attendant, jetez-vous sur La rivière de sang !



Gallmeister, Totem, Traduction Jacques Mailhos, 321 pages

Wednesday, April 22, 2015

Les cobayes


Tous les jours, des personnes poussent les portes des laboratoires pour être des "cobayes" : tester de nouveaux médicaments avant que ces derniers ne soient mis sur le marché (ou retirés).  Ces personnes sont rémunérées. Personnellement, je ne pourrais jamais le faire car honnêtement j'aurais trop peur du résultat. En effet, je suis déjà très sensible à la prise de médicaments et une fois sur deux, je développe des effets secondaires (ce qui ferait, sans doute, de moi une très bonne cobaye).


C'est pourtant le cas de Romain, Daniel et Moïra - trois personnes qui pour des raisons diverses acceptent de tester un nouveau médicament en échange d'un chèque de 3 500 euros. Ils doivent pour cela intégrer une unité de soins et recevoir plusieurs injections par jour d'un antidépresseur supposé révolutionnaire. Le laboratoire Scott-Dumaz attend beaucoup de ce nouveau médicament qui pourrait leur rapporter une fortune.

Forcément, les choses ne se passent pas comme prévu... Ne vous inquiétez pas, ils ne se transforment pas en monstres - mais ils voient leurs capacités se développer, que ce soit l'intelligence, le talent artistique, leur mémoire... Rapidement, les trois cobayes ne tiennent plus en place et fort de leurs nouvelles capacités, leurs vies changent totalement. Ils cherchent par tout moyen à continuer de se procurer la molécule. Le laboratoire va donc devoir agir.... 
Thriller, fantastique .. tout se mêle ici.


Je ne connaissais de nom de que Tonino Benacquista, le scénariste. Je découvre ici le coup de crayon de Nicolas Barral et le travail du coloriste Philippe de la Fuente.  Pas de grand coup de foudre, nous sommes pour moi dans le dessin classique, néanmoins très agréable comparé à certaines lectures précédentes dont les visages me donnaient des cauchemars.

Pour l'histoire, je la trouve également classique. Aujourd'hui avec les Divergents, X-Men ou autres héros de Marvel, le lecteur n'est plus surpris par ce genre d'intrigues. Mais j'ai lu l'histoire avec intérêt, même si à mon grand regret j'ai trouvé encore ma lecture trop courte. Les trois personnages sont néanmoins intéressants et j'ai passé un bon moment. Un bémol : j'avoue que j'ai trouvé que les évènements semblaient s'enchainer sans réel lien et que l'histoire était un peu trop dramatisée.


En faisant quelques recherches, je découvre qu'il s'agit ici du premier opus (à vérifier) et qu'il y aura donc une suite.

Roman graphique lu dans le cadre du challenge Prix BD Cézam 2015, je lui mets la note de 5/9.

Monday, April 20, 2015

Harold et Maude

"Je trouve extrêmement vexant, déclara Humpty Dumpty, après un long silence, et sans regarder Alice, oui, extrêmement vexant de s'entendre traiter d'oeuf."
De l'autre côté du miroir, 
Lewis Caroll

Clairement tout le monde, ou presque, connaît le film Harold et Maude, réalisé en 1971 par Hal Hashby. Le film est représentatif des années 70 : free spirit, spontanéité et une certaine poésie à l'opposé des conventions sociales de l'époque.  Pour ma part, je l'ai vu adolescente et il m'a profondément marqué. 

Lors de sa sortie, il avait défrayé la chronique puis il est devenu culte. L'auteur, Colin Higgins avait signé ce scénario extraordinaire, mettant en scène un jeune homme de 19 ans fasciné par le morbide, les cimetières et Maude, une excentrique femme de 79 ans, toujours prête à faire les quatre cent coups. Leur rencontre provoqua des étincelles et le jeune homme en tomba raide dingue amoureux. Au grand dam de sa famille ...

Mais remettons les choses dans leur contexte : Harold est un jeune homme de bonne fortune. Il a grandi protégé par sa mère (tout autant excentrique dans son genre) et un oncle dans l'Armée. Le jeune homme a été expulsé de son lycée pour avoir fait exploser le laboratoire de chimie (et détruit tout une partie du bâtiment). Depuis, il profite de son temps libre pour rouler en corbillard et assister à des enterrements où il ne connaît personne et surtout mettre en scène de faux suicides pour surprendre sa mère. La première scène commence justement par la fausse pendaison d'Harold et sa mère qui, habituée à la chose (n'en est-il pas à sa dix-septième tentative?) le remarque à peine.  J'avoue que j'ai eu du plaisir à suivre toutes les tentatives d'Harold et la réaction de sa mère. J'ai adoré le personnage de la mère. Celle-ci ne cesse de se demander d'où Harold tient ce tempérament si atypique, mais d'elle bien entendu !

Désolée de voir son fils sans ami, sans vie sociale, elle hésite à l'envoyer à l'armée sur les conseils de l'Oncle (L'armée fera de lui un homme). Elle tentera par la suite de le marier en sollicitant une agence matrimoniale, préparez-vous à bien rigoler. Harold doit aussi venir s'épancher toutes les semaines chez un thérapeute qui lui-même est dépassé par le comportement du jeune homme.

Un jour alors qu'il assiste à un enterrement, il remarque une dame âgée (elle a les cheveux blancs dans le roman) qui mange des réglisses sans se soucier du reste et lui fait signe. Lorsqu'il la retrouve à un autre enterrement, tous deux découvrent leur passion commune pour ce genre d'évènements. Maude, à l'inverse d'Harold adore la vie. Elle profite de chaque journée au maximum. Elle n'a pas son permis mais roule chaque jour dans une voiture volée, elle pose nue pour un sculpteur qui travaille sur un bloc de glace, elle monte dans les arbres. Elle cache aussi le tatouage qui révèle un passé douloureux (les camps de concentration). Maude va bouleverser la vie morne et sans but d'Harold.


Il est clair qu'en lisant le roman (né d'un scénario), les images du film n'ont cessé de me revenir. J'avais adoré le film et ici j'éprouve à nouveau une grande tendresse pour Maude. 

Le film devenu culte aura inspiré les journalistes ou romanciers (les Harolds désignaient ainsi les adolescents obsédés par les cimetières et les enterrements). Dougland Coupland, l'écrivain canadien alla jusqu'à créer le néologisme to harold pour décrire cette activité étrange.

Quand à moi, j'ai pensé de suite à Restless, de Gus Van Sant où deux jeunes se rencontrent justement dans un cimetière, Enoch (qui est un Harolds) et une jeune femme gravement malade (Mia Wasikowska). Un autre film que je vous conseille très chaudement (bon je suis fan de Van Sant donc je ne suis pas très objective).

Le livre, publié après la sortie du film lui est fidèle et la fin est toujours aussi émouvante. J'ai juste dorénavant très envie de revoir le film (que je possède).  Pour les curieux, vous pouvez voir la bande-annonce ici.

Cat Stevens avait signé la musique et j'adore la chanson du générique :

Well, if you want to sing out, sing out
And if you want to be free, be free
'Cause there's a million things to be
You know that there are

And if you want to live high, live high
And if you want to live low, live low
'Cause there's a million ways to go
You know that there are

You can do what you want
The opportunity's on
And if you can find a new way
You can do it today
You can make it all true
And you can make it undo
you see ah ah ah
its easy ah ah ah
You only need to know

Well if you want to say yes, say yes........




Editions Folio, traduction Jane Fillion, 155 pages




Friday, April 17, 2015

Miscellanées

Il m'arrive parfois de vouloir parler du monde des livres mais pas uniquement de ceux qui croisent mon regard - le monde des livres est vaste. Aussi, ai-je décidé de créer un nouveau genre d'articles qui permettrait, de temps à autre, de s'échapper un peu de mes chroniques. 

Miscellanées a pour but de vous présenter des photos, des articles ou des chroniques d'autres blogueurs, des interviews ou des liens vers des sites d'artistes, bref une sorte de méli-mélo de mes coups de cœur livresques avec une échappée de temps en temps (vers le cinéma ou vers un autre art). 

1. J'ai découvert le site d'un photographe marseillais très beau : The Archivists. Ce dernier s'est attaché à aller chez les amoureux des livres et à prendre en photo leur univers. Les articles comme les photographies sont sublimes et moi qui adore flâner dans les bibliothèques des autres, je suis gâtée ! 

Ici chez Sylvain - Copyright The Archivists

Je vous préviens, une fois rendu ce site vous risquez d'y passer votre après-midi ou votre soirée ! 

2. Je suis depuis quelque temps le blog de Complètement Flou qui me fait découvrir l'Italie et plus exactement Milan (et qui m'a donné envie de lire Simenon). Elle est aussi partie à la découverte du monde de la bande-dessinée et dans dernier billet, elle m'a donné envie de découvrir l’œuvre d'Alberto Madrigal,  dessinateur qui a la bonne idée d'avoir son propre blog. J'aime beaucoup son trait de dessin, la fluidité, les couleurs ...  Je vous invite à découvrir son univers (si ce n'est déjà fait ..). J'adore les blogs d'artistes. 



3. En ce moment, je vais peu au cinéma - la faute aux livres et au beau temps. Dès que les beaux jours reviennent, je préfère de loin passer mes après-midi à l'extérieur, en terrasse ou sur l'herbe ... à lire un bon bouquin ! Comme pour les livres, je vois rarement des films français, mes deux derniers coups de coeur ciné français sont Les Châteaux de Sable et il y a un an Pas son genre (rediffusé en ce moment sur Canal +). Et là, vu que l'orage est sensé venir gâcher notre week-end, j'ai repéré le film En équilibre avec Albert Dupontel et Cécile de France. J'aime beaucoup Albert Dupontel et l'histoire me tente bien, même si je ne suis pas trop fan des histoires d'amour. Je ne promets rien, il se peut que je finisse dans une bouquinerie ...



4. Dans un précédent billet, une amie me faisait part de son regret de ne pas pouvoir lire en anglais (même si je pense l'inverse). Pour ma part, je lis en anglais sans souci mais j'ai perdu l'habitude de lire en russe - mon niveau, excellent à une époque, s'est totalement effondré. Mon professeur de russe (enfin l'un d'eux) avait eu la bonne idée de nous faire regarder des dessins animés russes, en particulier les aventures des petits pionniers à l'époque soviétique. Il y a trois ans, j'ai découvert les histoires de Macha et de l'Ours (Маша и Медведь) sous forme de petits dessins animés d'environ 6 à 8 minutes. Macha, petite fille très espiègle, adore venir embêter son ami l'ours. Elle est, dirons-nous intrusive et fait plein de bêtises. Mais on est assurés de rire à chaque fois. 

Et pour ceux qui ne parlent pas russe, je crois qu'on comprend très bien ce qui se passe et pour les autres, une version en français existe (je viens de le découvrir aujourd'hui). Mais honnêtement, je vous invite à regarder la version originale en russe car la voix et les onomatopées de la petite fille sont uniques !

Bon, je n'ai plus cinq ans mais j'ai encore passé une demi-heure hier soir à savourer leurs aventures et à rigoler toute seule ...Et je ne me sens pas seule, plus de 100 millions de personnes les regardent. Quand Macha fait une bêtise, elle pousse un "Oye" qui me fait mourir de rire. Irrésistible. 

Une petite vidéo de présentation et si vous avez cinq minutes, je vous invite à regarder Раз, два, три! Ёлочка, гори! (Un, deux, trois, brûle ô mon beau sapin de Noël)
 


6. En tout dernier, je souhaitais vous parler d'un lieu magique à Nantes, qui a ouvert ses portes il y a quelques mois rue de la Paix (ça ne s'invente pas). Il s'agit de la librairie-café Les Biens Aimés
Tenue par Cécile et Géraldine, on peut s'installer au bar ou à une table, café, chocolat chaud ou thé vous attendent mais aussi déguster un vin naturel, manger ou goûter à toute heure de la journée et surtout bouquiner tranquillement. Mais pis encore, on peut repartir avec des livres.
Le lieu est très cosy et sa petite taille a permis aux deux femmes de ne sélectionner que ce qui leur plaît.
Le vrai challenge sera donc de résister à la tentation...




7.  J'ignore si vous êtes tombé dedans....comme moi et que vous ne vous en êtes toujours pas revenu.   L'histoire est inspirée d'un livre, mais seulement inspirée ...
En attendant, j'ai hâte de revoir à nouveau chaque épisode sur Canal +. La chaine rediffuse la série à compter de la semaine prochaine. Et j'ai hâte de recroiser l'un des flics les plus passionnants que j'ai rencontrés, dans ma longue carrière de lectrice et spectatrice de polars : Rust Cohle.  Je parle de True Detective, of course.
Oh, il me manque tellement le bougre ... Nic Pizzolatto (l'auteur de Galveston que j'ai aussi beaucoup aimé et à qui je dois un billet), quand vas-tu nous le rendre ? Même sous forme littéraire ...




Je vous souhaite à tous une excellente fin de semaine ! *


(* me voilà bilingue franco-québécois ;-)  )

Wednesday, April 15, 2015

Dans mon rétroviseur ....

En lisant vos billets, j'ai réalisé qu'à part un bilan annuel, je ne regardais pas trop en arrière .. sauf que mon rythme de lecture a considérablement augmenté et quand je vais vouloir faire le bilan 2015, je risque de passer un temps fou à recenser toutes mes lectures. Même si je sais, dans mon cœur, quel sera pour moi le roman de l'année

De plus, contrairement aux films que je note sur mon autre blog, je n'utilisais aucun système de notation pour les livres. J'ai donc piqué les petites étoiles à Marie-Claude ce qui m'a permis d'établir rapidement un premier classement pour ce premier trimestre 2015. J'ignore si ce billet deviendra mensuel ou restera trimestriel. Je me laisse l'opportunité de choisir (quelle liberté un blog!).

Bon, vu que je ressasse beaucoup (dans tes questionnaires ou dans mes billets) vous aurez sans nulle doute devinés qui tient le haut du pavé. Mais patience ! 

J'ai donc lu 24 romans soit une moyenne d'environ 8 livres par mois (avant j'étais plus proche de 4 ou 5 ouvrages). Je ne compte pas les bande-dessinées ou romans graphiques. J'en retiens 16 pour ce classement, mais avant je vous parle aussi de mes désillusions. Fort heureusement peu nombreuses.


Mes déceptions 


J'ai lu ces trois romans. Pour Fannie et Freddie, je précise que J'ai juste adoré la nouvelle qui suivait le roman. Quant à La ballade d'Hester, je viens tout juste de publier ma chronique, je n'avais pas vu qu'il s'agissait d'un roman jeunesse. Pour Agnès Desarthe, je ne suis pas aussi catégorique et je suis prête à lui donner une troisième chance avec Mangez-moi (mais pas tout de suite).
Abandons The Garden of Love de Marcus Malte (encore..) et Tony Hogan m'a payé un ice-cream soda avant de me piquer ma maman de Kerry Hudson (reçu dans le cadre d'un challenge).


Un agréable moment de lecture



Mes coups de cœur






et enfin.....


 Mes gros coups de cœur