Showing posts with label rentrée littéraire 2015. Show all posts
Showing posts with label rentrée littéraire 2015. Show all posts

Saturday, August 8, 2015

Ma liste de curiosités





Comme j'en avais déjà échangé ci et là, la rentrée littéraire me fait ni chaud ni froid. Même si j'avoue que je suis toujours surprise par le nombre gigantesque de livres présentés (589 cette année je crois) et par la folie qui s'empare des médias. Je me demande comment les auteurs des premiers romans arrivent à glaner une part d'attention ?  

En effet, je prends généralement mes vacances en septembre et souvent à l'étranger, aussi je ne suis pas là lors du pic de la rentrée. De plus, jusqu'à présent, je lisais et connaissais peu de blogs dédiés aux livres aussi c'est surtout dans les médias que je suivais toute cette agitation, de loin.

Et puis surtout parce que jusqu'ici mes auteurs préférés, majoritairement étrangers ne font tout simplement pas partie du tohu-bohu de la rentrée (ainsi Erlendur débarque fidèlement en février).

Mais difficile de ne pas se prendre un peu au jeu en voyant fleurir un peu partout sur la toile les billets dédiés aux livres de la rentrée. Nous avons tous nos auteurs "chouchous" et grâce à vous, je ne cesse d'en découvrir des nouveaux (souvent français). Il y a aussi ce nouveau challenge (68 premières fois) qui consiste à partir à la découverte des premiers romans et le plus connu d'entre tous : s'engager à lire 1% des livres publiés (589 si je ne me trompe).

Et puis surtout, j'ai légèrement changé mon regard lorsque j'ai réalisé que mes maisons d'éditions préférées s'y mettaient aussi (Gallmeister, te reconnaitras-tu?). 

Contrairement à certaines chanceuses, qui par leur métier ou leurs réseaux auront la chance de recevoir (ou ont déjà reçu) ces livres, je reste une citoyenne lambda avec comme contraintes : l'argent et le temps.

L'argent car un livre neuf, broché, coûte cher (surtout si on veut en acheter une bonne dizaine), et le temps car il me reste à découvrir tous les autres livres sortis depuis un mois, six mois, un an, dix ans que je n'ai pas encore lus (ma Làl sur le site de la BM dépasse les 150 livres). Quelque part, je suis contente de ne pas recevoir une vingtaine de livres avec une date limite pour les lire ! Je préfère continuer à mon petit rythme. 

Néanmoins, j'avais envie de me faire ma propre opinion de la rentrée et pour la toute toute première fois, je suis allée faire le tour de plusieurs maisons d'éditions. J'y ai passé un certains temps, comme dirait ce cher Raynaud et me voici ressortir avec une liste de curiosités.

Mon budget va tout de suite me contraindre à n'en acheter que deux ou trois et attendre sagement que le Père Noël m'en apporte au pied du sapin le 24 décembre prochain.

Aussi, je commence tout doucement à réfléchir à ceux qui vont donc rejoindre ma besace, si petite soit-elle, en espérant ne pas être déçue ... et à tous les autres qui attendront d'être disponibles à la bibliothèque ou sortis en poche ou en vente en librairie de livres d'occasion .. et à ceux que j'aurais peut-être reçus par une voie providentielle ??!! (on peut rêver !)

Bien évidemment j'ai commencé par Gallmeister et Métailié et puis j'ai continué .. continué ! et évidemment la liste s'est allongée ;-)


Qui si je m'écoutais me ruinerait et m'empêcherait d'aller plus loin !







J'hésite encore entre l'Islande, le Salvador et l’Écosse ! 



Chez Stock
 
C'est la nuit à Fürstenfelde, avant la fête de la Sainte-Anne. Le village se couche de bonne heure. À l’exception du passeur – il est mort. Madame Kranz, l’artiste
peintre locale, ambitionne quant à elle de réaliser son premier tableau nocturne. Le sonneur et son apprenti veulent sonner les cloches. Monsieur Schramm, ancien
lieutenant-colonel de l’Armée nationale populaire, puis garde forestier, n’a pas encore décidé s’il allait acheter des cigarettes ou se mettre une balle dans le crâne. Ils ont tous une mission à accomplir avant la fin de la nuit.
Ils composent d’une voix ce roman, la mosaïque d’un village avec ses habitants de longue date et ses nouveaux venus, les morts et les vivants, les artisans, étudiants et chômeurs en T-shirt… Un festival.
 
Un roman choral, allemand à l'étrange atmosphère. Je suis curieuse.



Chez Actes Sud

Dans la ferme de l’Indiana qui l’a vue grandir, Constance jouit enfin, auprès de son compagnon, d’un bonheur tranquille. Mais lorsque la guerre de Sécession éclate et que Bartholomew est appelé à rejoindre les rangs de l'armée de l'Union, c’est elle qui, travestie en homme, prend sans hésitation, sous le nom d’Ash Thompson, la place de cet époux que sa santé fragile rend inapte à une guerre qu’elle considère comme impensable de ne pas mener (...). 

J'avoue que ce roman me fait pas mal rêver ;-)



2 romans me font de l'oeil, en premier celui de Justin Peacock dont j'ai depuis longtemps envie de lire son premier livre Verdict (apparemment très approprié pour les fans de Damages comme moi) et Harry Crews dont j'achète au fur et à mesure tous les livres ;-)



 
Chez Seuil

Un américain, il le fallait bien ;-)

Lorsque Lola Faye surgit devant Luke pour lui faire signer un de ses livres, il panique. Que lui veut cette femme, responsable à ses yeux du drame de sa jeunesse ? Luke allait partir pour l’université quand le mari jaloux de Lola a abattu son père. Ce meurtre a précipité la mort de sa mère dépressive et ruiné ses propres ambitions. Sa conversation avec Lola va éclairer le passé d’un jour nouveau…


Né en 1947 aux États-Unis, Thomas H. Cook est salué comme l’un des plus grands auteurs de sa génération. Au lieu-dit Noir-Étang (prix Edgar Allan Poe 1996) et Les Leçons du mal sont notamment disponibles en Points.



Chez Albin Michel


Tous nos noms
Événement littéraire aux États-Unis, Tous nos noms est sans doute le livre le plus ambitieux de l’auteur des Belles choses que porte le ciel. Roman de la maturité, où l’évocation d’une amitié mise à mal par l’Histoire se confond avec le portrait d’un continent déchiré, il pousse plus loin encore l’exploration de l’exil et du déracinement.

La neige noire 
« Brillant et hypnotique, un roman dans lequel le lecteur plonge en se laissant habiter par les sons et les rythmes. Paul Lynch fait chanter chacune de ses pages comme le faisaient les grands maîtres. » Philipp Meyer  et si Philipp le dit ......
« Un roman sur une Irlande que je reconnais, et que devraient envier tous les écrivains. » Robert McLiam Wilson

 
Chez Gallimard

Parce que son premier roman ne m'avait pas laissé insensible (La physique des catastrophes), je me dis pourquoi pas ? (vous pouvez aussi lire un extrait sur le site de l'éditeur) :

Par une froide nuit d’octobre, la jeune Ashley Cordova est retrouvée morte dans un entrepôt abandonné de Chinatown. Même si l’enquête conclut à un suicide, le journaliste d’investigation Scott McGrath ne voit pas les choses du même œil. Alors qu’il enquête sur les étranges circonstances qui entourent le décès, McGrath se retrouve confronté à l’héritage du père de la jeune femme : le légendaire réalisateur de films d’horreur Stanislas Cordova – qui n’est pas apparu en public depuis trente ans. (....)
Jouant avec les codes du thriller, incluant dans son récit des documents, photographies, coupures de journaux ou pages web, Pessl nous entraîne dans une enquête vertigineuse autour de Stanislas Cordova et de sa fille, deux êtres insaisissables attirés par l’horreur et le mal.
L’inventivité de l’auteure et son goût indéniable pour les pouvoirs de la fiction font penser tour à tour à Paul Auster, Georges Perec, ou Jorge Luis Borges. Avec son style maîtrisé et ses dialogues incisifs, ce roman, sous l’apparence classique d’un récit à suspense, explore la part d’ombre et d’étrangeté tapie au cœur de l’humain.



Chez Gaïa 

Un drôle de roman dont l'extrait m'a plu, malgré le style de l'auteur qui privilégie les phrases très très longues C'est-à-dire qu'il faut être très patient pour voir arriver le point ;-)

Tom, onze ans, apprend la vie avec sa mère Lister, dans les beaux quartiers d’Oslo et la campagne lumineuse de la Norvège d’après-guerre. Lister peint des scènes bucoliques, elle est distante, elle est belle et fait jaser. Son amant à temps partiel, le Moine, qui fut enfant de l’assistance publique puis résistant, est revenu de déportation plein d’ombres et de douleurs. Tom l’adore.
Mais il y a aussi l’« oncle » Bobbie. Lister aime l’indolence de cet ancien pilote de guerre devenu zazou, pianiste de jazz et ouvreur de cinéma.
Lorsque déboule Helga, une costaude fille islandaise, les désirs fulgurants font voir des étoiles, jusqu’à la constellation d’Orion.
Un roman burlesque et viril, où il est question de pêche à la mouche, de course à pied et de ski de fond, servi par une écriture bouillonnante et irrévérencieuse.




Si un roman Zulma pouvait cette année égaler l’extase procurée par L’Ile du Point Némo, ce pourrait être ce somptueux pavé de 1152 pages ! Construit sur un principe de narration connu mais virtuose (quelques personnages réunis par une nécessité majeure dans un lieu clos se racontent des histoires pendant sept jours et sept nuits), il permet à Miquel de Palol un enchâssement de récits extraordinaires menant à la révélation d’un mystère final… Pour la taille de la bête et sa construction, une sacrée aventure de lecture en perspective !
(critique du blogueur Cannibal Lecteur cité sur le site de l'éditeur)

Le jardin des sept crépuscules m'attire et me fait peur tout à la fois :-)





Un roman autrichien dont la présentation me fait tout de suite voyager ! 

Bien souvent dans le restant de sa vie, Andreas Egger repensera à ce matin de février dix-neuf cent trente-trois où il a découvert le chevrier Jean des Cornes agonisant sur sa paillasse. Dans une hotte arrimée à son dos, il l’a porté au village, sur un sentier de montagne de plus de trois kilomètres enfoui sous la neige. Pour se remettre d’aplomb après cette course hallucinée, il fait halte à l’auberge : quand le corsage de Marie, la jeune femme qui lui sert son schnaps, effleure son bras, une petite douleur l’envahit tout entier.
(....)
Pris par la force visuelle de certaines scènes – la déclaration d’amour à Marie est un morceau d’anthologie –, et par une langue sobre et rythmée où chaque mot est pesé, on ne lâche pas ce saisissant portrait d’un homme ordinaire, devenu bouleversant parce qu’il ne se donne d’autre choix que d’avancer.


Chez les éditions de l'Olivier

Le dernier Richard Ford mais impossible de se procurer un visuel ou une présentation. Patience donc !

En aparté, je tenais à citer la maison d'éditions Écorce qui ne propose aucun livre à la rentrée mais dont la collection me fait furieusement de l'oeil depuis quelques jours .....  Elle propose (lisez leurs blogs) des livres dédiés à la terre, pas du nature writing saucé à la française mais des romans de sueur, de terre, de poussière... J'ai ajouté deux de leurs livre dans ma wish-list (dont le fameux Battues de Varenne dont je vous parle régulièrement).

 *  *  *

Au total, j'ai donc repéré 22 livres au gré de mes pérégrinations, dont : 

-    1 roman allemand
-    1 roman écossais
-    1 roman islandais
-    1 roman autrichien 
-    1 roman canadien
-    1 roman espagnol
-    1 roman norvégien
-    1 roman irlandais
-    1 roman salvadorien
-  13 romans américains

Un joli tour du monde, non ?

Ce billet me permettra lors de mes virées à la BM ou en librairie d'occasion de faire tilt en voyant ces livres à défaut d'avoir pu les lire à leur sortie. 

J'avoue que j'en ai quand même 5 qui me font vraiment de l’œil dont 2 ou 3 qui, si je suis sage, rejoindront probablement ma besace en octobre prochain (car tous ne sortent pas en septembre, certains prennent leur temps). Avez-vous deviné lesquels ?

Et vous en voyant cette sélection, totalement subjective, votre curiosité est-elle aiguisée ? Avez-vous repéré les mêmes ? ou pas du tout ? Comment vivez-vous cette "rentrée" ?