Je n'avais pas du tout prévu de lire Demain est un jour, ni la quatrième couverture, ni la publicité autour de ce livre ne m'avaient attirés. Je l'ai aperçu classé premier en tête des ventes chez un distributeur. Puis une de mes amies l'a lu et me l'a prêté. Elle sait que je lis beaucoup mais que je lis rarement ce genre de livres. Aussi, elle m'a prévenu : c'est un roman d'amour parfait pour la plage. J'ai pensé de suite à Guillaume Musso ou Marc Levy. Auteurs que j'ai lus (j'aime me faire mes propres opinions) et qui j'avoue ne m'ont pas "parlés". Mais il vous suffit d'aller voir ma PàL ou mes billets pour voir que je lis très peu de romans d'amour, et encore moins ce genre.
Mais, je me devais de le lire, chose faite aujourd'hui. Lori Nelson Spielman a surfé sur la vague avec son livre "Life list" - comprenez : une liste de choses à faire (la "bucket list") marronnier des dernières productions littéraires. Ici, on retrouve Brett Bohlinger, héritière d'un empire cosmétique qui au décès de sa mère, apprend que celle-ci a décidé de forcer sa fille à atteindre les objectifs qu'elle s'était fixée elle-même à l'âge de 14 ans. La jeune femme doit réaliser cette life list en moins d'un an au risque de perdre sa fortune. Ses rêves de gamine ? Avoir un bébé, enseigner, tomber amoureuse, avoir un chien, et un cheval...
En premier, ce qui me surprend le plus c'est de lire sur la quatrième couverture les critiques de Elle et du Parisien - une comédie "romantico-iniatique" pour l'un, et un "Bridget Jones" pour l'autre. Je suis beaucoup plus partagée.
Ici on est loin de la Bridget Jones. Pas une seule seconde, je n'ai retrouvé la Bridget qui m'a tant fait rire. Ici l'héroïne est l'Américaine typique, pétrie de tous les préjugés et stéréotypes de la jeune femme blanche et riche qui rêve du prince charmant.
Autre point négatif pour moi : le livre est cousu de fils blancs et en deux chapitres j'avais déjà deviné la fin. Mais n'est-ce pas le propos de ce genre de livres ? Une comédie romantique, sauf que je savais déjà qui était le prince charmant, dès sa première rencontre. J'aurais aimé être surprise.
On attend donc patiemment que les choses se mettent en place. La pauvre Brett s'est donc totalement perdue et éloignée de l'adolescente de 14 ans qui rêvait d'un mari aimant et parfait, d'un bébé, d'un chien et d'être enseignante. Au contraire, elle vit aux côtés d'Andrew, un self-made man devenu avocat et elle directrice de marketing dans l'empire familial. Les deux accumulent les heures de travail et ne songent ni au mariage, ni aux enfants. Honte à eux. Ils sont donc parfaitement superficiels (et la vie se chargera de le lui faire payer).
On attend donc patiemment que les choses se mettent en place. La pauvre Brett s'est donc totalement perdue et éloignée de l'adolescente de 14 ans qui rêvait d'un mari aimant et parfait, d'un bébé, d'un chien et d'être enseignante. Au contraire, elle vit aux côtés d'Andrew, un self-made man devenu avocat et elle directrice de marketing dans l'empire familial. Les deux accumulent les heures de travail et ne songent ni au mariage, ni aux enfants. Honte à eux. Ils sont donc parfaitement superficiels (et la vie se chargera de le lui faire payer).
Chicago |
Au risque d'être énervante, vous comprendrez que j'ai trouvé ce livre, écrit par une femme, légèrement misogyne : une femme ne peut s'épanouir que si elle sacrifie sa carrière (pourtant j'ai des tas d'exemple de femmes ayant réussi leur vie personnelle et professionnelle) pour avoir un bébé et un labrador, et un mari aimant (et parfait, il ne doit souffrir d'aucun défaut). Bon, je l'avoue : je suis vache : la belle-sœur de l'héroïne va souffrir de son statut de mère au foyer et retourner travailler (mais uniquement parce que son époux a obtenu un congé parental). Mais, il est vrai que cette vision de la femme m'a quelque peu énervée....
Comme la vision sur les riches et les pauvres. La jeune femme née avec une cuillère d'argent découvre avec horreur les difficultés financières, elle doit travailler et emménager dans un quartier "chaud". Bon, si je comprends l'envie de l'auteur de faire prendre conscience à son héroïne de son statut de privilégier, on n'échappe pas aux préjugés sur les pauvres et j'avoue avoir trouver le tout un peu trop moralisateur (le bébé sera sauvé, les lecteurs comprendront).
Comme la vision sur les riches et les pauvres. La jeune femme née avec une cuillère d'argent découvre avec horreur les difficultés financières, elle doit travailler et emménager dans un quartier "chaud". Bon, si je comprends l'envie de l'auteur de faire prendre conscience à son héroïne de son statut de privilégier, on n'échappe pas aux préjugés sur les pauvres et j'avoue avoir trouver le tout un peu trop moralisateur (le bébé sera sauvé, les lecteurs comprendront).
Et puis, au risque de paraitre encore plus insensible, j'aurais trouvé ça assez fort de ma mère qu'elle m'impose ainsi sa propre vision de mon avenir (en échange d'une fortune). L'héroïne peste dix minutes contre sa mère puis fonce droit dedans. Enfin, d'autres éléments m'ont quelque peu troublés : à 34 ans, elle est aussi jugée trop "vieille" pour avoir un enfant et si l'héroïne n'a pas encore trouvé l'amour avec un "grand A", elle n'arrête pas de croiser sur son chemin tout un tas d'hommes potentiels - à croire qu'ils font la queue devant chez elle, et de surcroît ils sont tous tellement beaux que ça en devient douteux.... Je sais c'est le principe même de ce genre de livres, comédies romantiques mais là j'avais du mal à y croire et je trouve ça dommage en tant que lectrice.
Bref, vous l'aurez compris, je me sens un peu dans la peau de Cachou, en vous disant que la lecture de ce roman m'aura quelque peu énervée. Après, il peut plaire à des adolescentes qui rêvent du prince charmant et être lu dans un transat en sirotant un mojito. Sachez que le livre a donc beaucoup de succès et que l'auteur a déjà vendu son adaptation cinématographique. Pour un premier roman, c'est pas mal.
Cette lecture aura eu le mérite de me conforter dans mes sensibilités littéraires : je ne suis vraiment pas faite pour ce type de lecture ;-)
J'avoue être bon public (mais deux fois par an, ce qui explique peut être que je garde des neurones pour d'autres lectures plus punchy) et parfois mouiller un mouchoir. ^_^
ReplyDeleteTant mieux ! Attention, je lis des romans et par exemple j'adore Jane Austen mais là non ... enfin, quand je veux soulager mes neurones (comme toi), je choisis plutôt des policiers assez faciles... on a tous besoin de légèreté. Là je dois enchainer avec le livre pour le challenge Prix des Lecteurs, encore un drame...
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